•  

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le Dernier Jour

    Date de sortie : Mercredi 3 novembre 2004

    Drame de Rodolphe Marconi avec Mélanie Laurent, Christophe Malavoy, Bruno Todeschini, Gaspard Ulliel, Nicole Garcia.

     

    C'est Noël. Simon, un jeune homme d'une vingtaine d'années, rentre dans la maison familiale avec une inconnue qu'il a rencontrée quelques heures auparavant. Mais un coup de téléphone viendra bouleverser le séjour de Simon...

      

    Un film formidable, Simon est émouvant... 

      

    Merci à Nicole GARCIA, réalisatrice de ce film... d'ailleurs tous ses films sont fantastiques..

      

     

     

      Simon, jeune artiste en devenir, rentre passer ses vacances de Noël dans la maison familiale, en bord de mer. Pendant le voyage, il rencontre Louise, une jeune fille hardie, qui s’accroche à lui et s’invite pour les fêtes. Leur séjour sur place va faire remonter des histoires qui auraient du rester enfouies…


    WEEK-END DE CHASSE A LA MER


     

    Novembre, mois des phares? Alors que les embruns de L’Equipier de Philippe Lioret déferlent aujourd’hui sur nos écrans, que le Long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet remplit les salles, c’est au tour de Rodolphe Marconi de se pencher sur nos imposantes lanternes marines. Ne pas se fier à la bande-annonce: si vu sous cet angle Le Dernier Jour ressemble à s’y méprendre à une redite de Ma mère, s’il semble œuvrer sur les mêmes terres (il n’y a pas de hasard: Hélène Louvart rempile en tant que directrice photo), sa nature est autrement plus recommandable que l’étrange et mal fagotée oeuvrette de Christophe Honoré.

      

    Pourtant, le retour de Simon (Gaspard Ulliel , iconisé avec insistance par la caméra impudique de Marconi) en sa demeure familiale, ses retrouvailles équivoques avec une mère peu claire, son éveil progressif et pas très assuré aux choses du sexe, relèvent du champ lexical de Bataille.

      

    On pourra débattre à l’envi de la pertinence thématique et de l’infini ressassement du film d’auteur français. N’empêche que Le Dernier Jour touche fréquemment juste (voir ce mélange d’émerveillement et de crainte sur le visage de Simon à ses premiers émois) et souvent avec la manière afférente. Maniériste, même, diront certains, pas forcément dans le faux.

      

    L’œil de photographe de Marconi s’affirme en effet à maintes reprises, dans l’intelligence du cadre, le choix des couleurs, des angles. Mais c’est surtout dans son traitement du son que le film se fait remarquer.

      

    Mixage subtil de musiques de variétés à contre-emploi (forte tendance ces derniers temps, de Mon père est ingénieur à Struggle), d’airs classiques, de voix assourdies et de bruitages claquants, le son, signé Frédéric Ullman et Nathalie Vidal, participe de la patine singulière du film (voir l’exemplaire travail sur la première et marquante apparition de Bruno Todeschini). De fait, malgré la tentation du gongorisme, Le Dernier Jour n’en reste pas moins cet objet curieux et attachant qui mérite qu’on s’y attarde.


    Guillaume Massart

     

     

      
     

     

     

     

     

    Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique