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    Gaspard Ulliel donne un manteau G-Star. Les stars donnent un objet personnel pour la vente aux enchères de  Vestiaire Collective  dont les bénéfices seront reversés au 26e Téléthon qui se déroulera les 7 et 8 décembre 2012 à Paris.

     

     

     

     

     

     

     

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    Gaspard Ulliel devant les photographes à l'avant-première du film Django Unchained au Grand Rex de Paris, le 7 janvier 2013.

     

     

     

    Gaspard Ulliel salue les fans lors de l'avant-première parisienne du film Django Unchained au...

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    News publiée Le Mardi 8 Janvier 2013 à 09:54

     

    Gaspard Ulliel salue les fans lors de l'avant-première parisienne du film Django Unchained au Grand Rex, le 7 janvier 2013.

     

     

     

     

     

     

     

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    Accueil Infos, casting, fiche technique








    image

    Le DVD Tournage et Anecotes Vidéos Articles Critiques Box Office La B.O. et "Devant soi"



    Réalisateur
    Laurent Boutonnat

    Date de sortie en salles (France)
    17 Janvier 2007

    Date de sortie DVD (vente)
    10 0ctobre 2007

    Durée
    02h20

    Distribué par
    Pathé Distribution

    Editeur DVD
    Fox Pathé Europa


    Pour apprécier cette vidéo- cliquer sur le logo de RADIONOMY

    le fond musical du blog sera supprimé

     


    Synopsis officiel

    1815. Jacquou, jeune paysan du Périgord, vit heureux avec ses parents.
    Par la faute d'un noble cruel et arrogant, le comte de Nansac, il devient orphelin et misérable.
    Jurant de se venger, Jacquou va grandir et s'épanouir sous la protection du bon curé Bonal qui le recueille. Grâce à des amis sûrs et à Lina, une jeune fille patiente et lumineuse, il deviendra en quelques années un jeune homme déterminé et séduisant.
    Il saura transformer son désir de vengeance en un combat contre l'injustice, et prouver qu'un simple croquant n'est pas dénué de grandeur.




    Fiche technique

    Producteurs

    Romain Le Grand / Dominique Boutonnat


    Production
    Pathé Renn Production - TF1 Film Production - Heathcliff - SPI - CP Medien AG - Canal + (France) - Ciné Cinémas


    Scénario
    D'après l'oeuvre d'Eugène Le Roy
    Scénaristes: Laurent Boutonnat / Franck Moisnard


    Equipe technique
    Chef décorateur Christian Marti
    Costumier Jean-Daniel Vuillermoz
    Maquilleur Didier Lavergne
    Directeur de la photographie Oliver Cocaul
    Monteur Stan Collet
    Ingénieur du son Jean Goudier
    Ingénieur du son François-Joseph Hors
    Ingénieur du son Eric Rophé
    Compositeur Laurent Boutonnat
    Maquilleuse Clara Tudose
    Directeur de production Francis Barrois
    Directeur de production Jacques Foussat
    1er assistant réalisateur Mircea Hategan
    Superviseur des effets spéciaux Hugues Namur
    Coordinateur des cascades Rasvan Puiu
    Cascadeur Florin Stancu
    Cascadeur Mihai Danciu
    Cascadeur Madalin Dragan
    Cascadeur Serban Gabriel
    Cascadeur Razvan Gheorghiu
    Cascadeur Alin Luchian
    Cascadeur Georgian Madalin Stancu
    Maquilleur Benoît Lestang


    Distribution
    Distributeur France Pathé Distribution
    Attaché de presse Dominique Segall
    Attaché de presse François Roelants


    Budget
    20 300 000 €


    N° de visa:
    111 6999


    Couleur / Tourné en français en 35 mm






     
    Casting
     

    Gaspard Ulliel
    Gaspard Ulliel - Jacquou Adulte
       

     

    Léo Legrand Léo Legrand - Jacquou enfant

     

    Marie-Josée Croze Marie-Josée Croze - La mère de Jacquou

     

    Albert Dupontel Albert Dupontel - Le père de Jacquou

     

    Tchéky Karyo Tchéky Karyo - Le Chevalier

     

    Olivier Gourmet Olivier Gourmet - Le Curé Bonal

     

    Jocelyn Quivrin Jocelyn Quivrin - Le Comte de Nansac

     

    Malik Zidi Malik Zidi - Touffu

     

    Gérald Thomassin Gérald Thomassin - Le Bigleux

     

    Judith Davis Judith Davis - Lina

     

    Bojana Panic Bojana Panic - La Galiote

     

    Dora Doll Dora Doll - Fantille

     

    Jérôme Kircher Jérôme Kircher - L'avocat

     

    Clémence Gautier Clémence Gautier - Lina enfant



    Virginie Bordes - La Timide
    Sissi Duparc- La Bertille
    Anca Androne- La fille aînée du comte
    Iulia Lumanare - La fille cadette du comte
    Renan Carteaux - La baron Vallière
    Didier Becchetti - Le second régisseur
    Théo Isorni - Le jésuite
    Raisa Mihailescu - La Galiote enfant
    Vincent Valladon - Touffu enfant
    Elliott Valence - Le Bigleux enfant

     

     

    Jacquou le croquant d'Eugène Le Roy

    Résumé du livre

    Fils de métayers, Jacquou, garçon de neuf ans est plongé dès l'enfance dans les conditions de vie effroyables qui sont celles de la paysannerie française au XIXe siècle.

    Son père, métayer est exploité par le comte de Nansac. Il est condamné injustement pour un meurtre qu'il n'a pas commis et est déporté aux galères.

    Jacquou subit tout, la faim, le froid, le malheur et la tyrannie du comte de Nansac. Mais, face à l'adversité, il possède deux armes : son énergie et surtout son instinct du milieu naturel, ce coin de Périgord où il se meut comme un poisson dans l'eau.

    Sa mère meurt peu de temps après après. Orphelin, il est recueilli par le curé Bonnal qui s'occupe de son éducation. Devenu adulte, Jacquou n'aura de cesse de combattre l'injustice dont sa famille a été victime et de se venger du cynique comte de Nansac.

    Grâce à des amis sûrs et à une jeune fille patiente et lumineuse, il deviendra en quelques années un jeune homme déterminé et séduisant. Il saura transformer son désir de vengeance en un combat contre l'injustice, et prouver qu'un simple croquant n'est pas dénué de grandeur.

    Eugène le Roy

    L'auteur de "Jacquou le Croquant" - dont on célèbre en 2007 le centenaire de la mort - aurait dû être prêtre. C'est tout du moins le destin que ses parents, respectivement intendant et lingère au château de Hautefort, en Dordogne, avaient prévu pour lui.

    Fréquentant, adolescent, l'École des Frères de Périgueux, le jeune Eugène le Roy (1836-1907) n'y acquerra pourtant pas la vocation. Tout au contraire, il deviendra dès l'âge adulte farouchement anticlérical, militant républicain et franc-maçon actif.

    Eugène le Roy n'a pas connu l'enfance misérable de Jacquou. En pension dans une ferme durant sa prime jeunesse, il a toutefois approché de près l'univers des paysans et la dureté de leur existence, dont il fera la matière de la plupart de ses écrits futurs.

    Engagé à 18 ans, pour quatre ans, comme chasseur à cheval dans un régiment d'Afrique, Eugène Le Roy a ensuite mené une carrière de fonctionnaire. En 1863, il est nommé percepteur dans le sud-ouest, poste dont il sera révoqué en 1871 pour avoir manifesté trop nettement ses sympathies républicaines avant d'être réintégré en 1877. Eugène Le Roy s'est marié civilement et a eu trois enfants.

    Il est mort en Dordogne à Montignac.

    Jacquou le Croquant, un roman de dénonciation sociale

    Si le premier ouvrage d'Eugène le Roy ("Le Moulin du Frau" - 1895) lui avait valu un succès d'estime, c'est avec "Jacquou le Croquant" (1900), initialement publié en feuilleton dans "La Revue de Paris" sous le titre "La Forêt Barade" en 1899, que l'auteur accède à la notoriété.

    Plus qu'un simple roman "régionaliste" ou "champêtre" - genre mis à la mode par George Sand ("La Petite Fadette", "La Mare au diable"...) - "Jacquou le Croquant" revendique et possède en effet une dimension plus large. En plus d'une description fine et fidèle des us et coutumes paysannes au début du XIXème siècle en Périgord et de la société provinciale de la Restauration, et au-delà d'un certain "folklore", c'est un roman de dénonciation sociale, une ouvre militante qui stigmatise le retour à l'Ancien Régime, le pouvoir discrétionnaire du roi et de l'aristocratie, l'influence des religieux... et plaide pour l'égalité et la justice républicaine.

    À sa sortie, le succès du livre est immédiat et perdurera. Car cette grande aventure humaine, ce roman d'apprentissage et d'initiation, conte une histoire intemporelle : celle d'un être en lutte pour sa survie au sein d'un monde hostile...

    "Jacquou le Croquant" est aujourd'hui étudié dans les collèges.

    La série TV

    A l'automne de 1969, les téléspectateurs français se passionnent littéralement pour l'histoire émouvante de ce jeune paysan du Périgord au début du XIXème siècle.

    Diffusé en six épisodes sur la deuxième chaîne, "Jacquou le Croquant" est très fidèle au roman d'Eugène Le Roy. La série est produite par l'ORTF et réalisée par un spécialiste de l'histoire à la télévision, Stellio Lorenzi (1921-1990). Complice d'Alain Decaux et André Castelot pour "La Caméra explore le temps", il est également l'auteur de nombreux téléfilms ("Les Cathares", "Les Templiers, "Le Collier de la reine"...). Les six épisodes de "Jacquou le Croquant" et l'interprète de Jacquou enfant (Éric Damain) vont marquer toute une génération de téléspectateurs. En 1981, la série sera rediffusée avec succès.

     

    Adaptation cinématographique

    Sortie du Film le 17 Janvier 2007

    Film réalisé par Laurent Boutonnat

    Avec Gaspard Ulliel, Jocelyn Quivrin, Albert Dupontel

     

    Jacquou le croquant extrait film
    © Pathé Distribution Gaspard Ulliel

    Interview de Gaspard Ulliel ( dossier de presse du film)

    Quand on vous a proposé le rôle de Jacquou le Croquant, aviez-vous déjà entendu parler du personnage ?

    J'avais entendu parler du feuilleton télé très vaguement par ma grand-mère. Et quand le projet m'a été proposé, mon agent m'a parlé de la série en me disant qu'elle adorait ! En revanche, autour de moi, les gens de ma génération ne connaissaient pas beaucoup. Avant le tournage, j'ai quand même acheté les DVD et j'en ai vu quelques épisodes. Juste pour avoir une idée.

    Quelle a été votre réaction à la lecture du script ?

    J'ai trouvé l'histoire très intéressante mais, surtout, j'ai rencontré Laurent à plusieurs reprises parce que, pour être franc, j'hésitais.

    Qu'est-ce qui vous faisait hésiter ?

    Je sortais du film de Jean-Pierre Jeunet, Un Long dimanche de fiançailles, et je n'étais pas sûr de vouloir enchaîner avec un autre "film populaire à grand spectacle". J'avais fait une fac de cinéma, j'avais commencé avec des films d'auteur, je me disais que ce serait bien de retourner vers quelque chose de plus intimiste. Je n'ai d'ailleurs plus du tout le même point de vue aujourd'hui où, au contraire, je pense qu'il faut multiplier les expériences et les rencontres, qu'il faut varier les styles, les projets. La deuxième chose, c'est qu'à la lecture, j'avais un peu de mal à m'imaginer dans le personnage. C'est un paysan qui a du charme, du charisme et je me demandais si je saurais le lui donner...

    Jacquou le croquant extrait film 2
    © Pathé Distribution Gaspard Ulliel

    Qu'est-ce qui vous a convaincu alors ?

    Laurent. Et toutes les discussions qu'on a eues ensemble. Il avait l'air très serein et semblait vraiment maîtriser son projet. On a beaucoup discuté du personnage, non seulement il m'a rassuré sur ce que je pouvais apporter à Jacquou mais surtout, il a réussi à me donner de lui une autre dimension, un nouvel éclairage qui m'a motivé. Et puis, le reste du casting était excitant... D'ailleurs, au final, c'était une très belle expérience de travailler avec tous ces gens.

    Qu'est-ce qui vous a frappé chez Laurent Boutonnat tout au long de ces discussions ?

    Lui ! Ce n'est pas quelqu'un de banal. C'est un vrai personnage, même dans sa façon de s'exprimer, de s'habiller, de fumer sa pipe. C'est un charmeur. Il s'exprime remarquablement bien. Ce qui est frappant aussi, c'est sa détermination, sa force de conviction, sa sincérité. Il croit vraiment à ce qu'il fait. Et puis, tout de suite, il a été très chaleureux, il a installé un rapport très amical, très facile. Tout ça donnait envie de travailler avec lui.

    Une fois qu'il vous a convaincu, comment vous êtes-vous préparé à interpréter Jacquou ?

    Justement avec beaucoup de préparation.

    C'est-à-dire ?

    Il y a eu la préparation physique, sportive presque. Je devais m'étoffer un peu. Je suis allé courir, j'ai fait de la gym en salle, des entraînements, des montées à la corde... Deux ou trois heures quatre fois par semaine pendant deux mois et demi. C'était plus subtil que de la musculation pure parce que je faisais mon entraînement avec une coach qui est, je crois, trapéziste à la base. J'ai très vite aimé ça. C'était stimulant, y compris pour la vie de tous les jours. Ensuite, il y avait la préparation et la répétition des combats avec Mario Luraschi.

    C'est avec lui aussi que je devais m'entraîner à monter à cheval mais pour ça, je n'ai pas eu beaucoup de temps. J'étais déjà très pris par la préparation physique, l'entraînement des combats au bâton, et par l'apprentissage de la danse - il y a une scène de bal très importante - et... on ne peut pas dire que la danse soit mon fort ! J'ai dû m'entraîner beaucoup pour maîtriser les pas. Alors, du coup, le cheval est passé un peu après. Mais dès que je suis monté, j'ai eu un vrai coup de foudre.

    Finalement, cet aspect-là du travail, c'est quelque chose qui vous a plu ?

    Oui. Déjà, c'était nouveau, différent de mes expériences précédentes. Et puis, j'ai réalisé que ce qui était agréable dans ce métier, c'était justement d'être amené à faire plein de choses qu'on ne ferait pas forcément dans la vie. C'est un vrai plus... D'ailleurs, j'ai continué à faire un peu de sport et j'ai envie de remonter à cheval le plus vite possible.

    Comment définiriez-vous Jacquou ?

    C'est quelqu'un qui a beaucoup souffert pendant son enfance parce que, très jeune, il a perdu ses parents. Il a appris à vivre seul, à se défendre seul. C'est quelqu'un qui maîtrise très bien la nature et la forêt, qui a réussi à se créer une place au sein de son village. Tout en étant engagé dans un combat qu'on pourrait dire "politique", il a aussi une revanche personnelle à prendre. Son désir de vengeance est un vrai moteur et c'est ça qui va le pousser à soulever les paysans pour faire fuir le comte de Nansac. C'était excitant à jouer parce que je ne suis pas vraiment comme ça dans la vie, je suis même plutôt l'inverse.

    Qu'est-ce qui vous paraissait le plus difficile alors avec ce personnage ?

    Je pense que le plus dur, c'était de le faire exister. Tout est dans la présence, dans le charisme. Car c'est un film très rythmé et si Jacquou est souvent là, il n'a pas forcément de longs dialogues, tout ce qui permet habituellement d'installer un personnage. C'est là où c'était intéressant d'ailleurs. C'est forcément une autre façon de travailler que sur un film d'André Téchiné ou de Rodolphe Marconi où tout amène vers le personnage. Là, au contraire, il faut sauter par dessus les obstacles et se dire que, même si le personnage est à l'écran une fraction de seconde, il doit alors exister pleinement. C'est un travail excitant. Il y avait un autre défi.

    C'était de mêler tous les différents aspects du personnage dont aucun n'est à lui seul le sujet du film mais qui, ajoutés les uns aux autres, en font sa richesse. Il y a tout ce côté un peu politique, dont on vient de parler. Il y a les scènes d'action qui me font toujours un peu peur parce que j'ai besoin qu'elles soient réalistes, crédibles. Puis, il y a le côté émotion. Même s'il concerne davantage Léo que moi, il fallait quand même retrouver chez

    Jacquou adulte quelque chose de cet ordre-là. Enfin, il y a les relations entre Jacquou et "ses deux femmes". C'est un aspect qui me plaisait beaucoup parce qu'il y a un trouble entre ces personnages, et aussi parce que c'est quelque chose d'assez actuel, cette relation très fusionnelle, très passionnelle avec Lina qui dure depuis l'enfance, comme une histoire d'amour rêvée, et qui, d'un coup, est confrontée à l'arrivée de la Galiote , la fille du Comte, et là, c'est vraiment le feu qui débarque ! Je trouvais belles ces confrontations. Je trouvais intéressant qu'il y ait ce désir sous-jacent au cour de situations pas du tout propices à ce genre de sentiment...

    Le fait qu'il y ait deux acteurs pour jouer le même personnage à des âges différents, est-ce que ça posait des problèmes de jeu particuliers ?

    On pouvait se dire qu'il était important que le plus jeune voit comment jouait le plus vieux, ou l'inverse, pour essayer de trouver une cohérence. Mais on n'avait pas assez de temps pour faire ça. C'est Léo qui a commencé parce qu'il y a eu un pré-tournage l'hiver. J'ai demandé à Laurent de me montrer des images mais... il n'aime pas tellement ça ! Et puis, après tout, c'est lui qui nous dirigeait tous les deux. Donc, c'était à lui de nous faire aller dans une direction cohérente. En même temps, je me souviens que lorsque j'ai vu les premières images de Jacquou enfant j'ai été frappé par l'énergie, et même l'exubérance de Léo. Je craignais de ne pas en apporter autant et puis, après, je me suis rassuré en me disant que Jacquou adulte avait forcément dû canaliser son énergie et se concentrer sur sa mission. En plus, la manière dont était écrit le personnage a imposé automatiquement certains mimétismes...

    Avec le recul, quel était, d'après vous, votre meilleur atout pour incarner Jacquou ?

    Je ne sais pas ! Les costumes et le maquillage ! Ça a l'air d'être une plaisanterie, n'empêche que sur ce genre de film, ça aide beaucoup d'être derrière un lourd maquillage et de vrais costumes. Tout de suite, ça vous donne une autre dimension, ça vous emmène vers quelque chose de différent. Pendant les répétitions, par exemple, j'aimais bien avoir les sabots, parce que ça fait mal aux pieds, ça impose immédiatement une démarche différente... Et puis, toutes ces scènes physiques aussi, ça endurcit, ça aide. Il ne faut pas hésiter à s'appuyer sur toutes ces cannes... D'autant que s'il y a quelque chose qui participe énormément à la réussite du film, c'est, en plus des décors de Christian Marti et de l'image d'Olivier Cocaul qui sont magnifiques, tout le travail de maquillage et des costumes de Didier Lavergne et Jean-Daniel Vuillermoz. Il faut quand même savoir que Laurent n'est pas quelqu'un de facile pour l'équipe maquillage - coiffure, ni même d'ailleurs pour l'équipe technique parce qu'il ne dit jamais vraiment ce qu'il va faire ! Sur les grosses scènes, il tournait avec deux ou trois caméras et il utilisait beaucoup le zoom si bien que personne ne savait vraiment ce qu'il était en train de filmer. Je voyais les maquilleurs et les habilleurs s'arracher les cheveux parce qu'il fallait que tout le monde soit parfait tout le temps, même les figurants, or tout le monde avait des postiches, des rajouts, des barbes, des moustaches, sans parler des vieillissements...

    Qu'est-ce qui, selon vous, faisait de Jocelyn Quivrin un bon méchant, un bon comte de Nansac ?

    Jocelyn m'a vraiment épaté sur le plateau. C'est quelqu'un de très précis, qui prépare énormément. Il a vraiment réussi à donner de l'étoffe au comte de Nansac. Il a installé dès le départ un personnage solide, massif. Et il a assumé le vieillissement du personnage de façon incroyable. Il a même modifié un peu sa voix... La première scène qu'on a tournée ensemble, ce n'était pas évident. Parce qu'on a commencé par l'attaque du château qui a lieu... à la fin du film ! Et qui est donc le moment où la haine de Jacquou pour Nansac atteint son apogée. Il y a vraiment un crescendo dans le film et nous, on a commencé par le face-à-face final entre le héros et le "méchant" ! Il fallait tout de suite être au maximum.

     

    Jacquou le croquant extrait film 3
    © Pathé Distribution Bojana Panic et Jocelyn Quivrin

     

     

    Vous disiez au début de cet entretien que cela avait été une belle expérience de travailler avec tous ces acteurs...

    Oui, c'était un vrai bonheur de travailler avec tous ces gens. Avec Jocelyn, avec Gérald (Thomassin), avec Malik (Zidi), qui sont des acteurs passionnants. Malik et Gérald avaient des rôles un peu moins importants et ils ont réussi à faire vraiment exister leurs personnages. Jouer avec Olivier (Gourmet) ou avec Tchéky (Karyo), c'est encore différent . Ils ont une autre expérience, ils ont une autre énergie, ils ont des caractères tellement forts, des natures d'acteur tellement différentes... Pareil avec Dora Doll. Selon qu'on joue avec l'un ou avec l'autre, on ne ressent pas, on ne vit pas les mêmes choses et ça, c'est étonnant ! Et puis, il y a tous les acteurs un peu moins connus qui sont formidables, Didier Becchetti qui joue l'âme damnée du Comte, Sissi Duparc, qui joue La Bertille , qui, même dans la vie, est un personnage exubérant, toujours à fond, Renan Carteaux, superbe en aristo un peu coincé. Avec Judith (Davis) et Bojana (Panic), c'était autre chose encore. Si le choix de Judith pour Lina était évident et lumineux, celui de Bojana pour la Galiote me faisait un peu peur, parce que c'est quand même un personnage important, et Bojana n'avait jamais joué, elle ne parlait pas français avant le tournage... Mais elle est tellement le personnage physiquement, et puis, elle a su rendre le côté à la fois sombre, dur et sensuel de la Galiote. Elle apporte quelque chose d'étonnant... Franchement, je trouve qu'au niveau du casting, c'est un sans faute !

    Comment définiriez-vous Laurent Boutonnat sur le tournage ?

    Il est incroyablement serein. Je ne sais pas si ce n'est qu'une façade et si derrière il est angoissé, mais en tout cas on le sent assez sûr de lui. Malgré l'ampleur du film, il est toujours très disponible pour les comédiens. On a l'impression qu'on a toute la vie pour faire le film et c'est assez agréable ! En fait, il y avait sur ce tournage un côté très ludique, si bien qu'on n'avait pas toujours l'impression de travailler, sauf quand on était dans la boue pendant trois heures d'affilée, qu'il faisait froid, et qu'on était en heure sup' ! Enfin, c'est quelqu'un qui a l'oil partout, sur chaque poste. Il est partout, il valide tout, même pendant la préparation. Là-dessus, il me fait penser à Jean-Pierre Jeunet. Laurent peut être parfois très précis, être attentif au moindre détail, et puis à d'autres moments, il ne l'est pas du tout, il sait se laisser emporter par le mouvement, par l'énergie, par la vie d'une scène. Au fond, il n'y a pas de règle avec Laurent. Quelle est sa principale qualité de metteur en scène ? Sa patience et sa détermination. Il est vraiment patient, il ne bâcle pas les choses et il n'hésite pas à refaire une scène tant qu'il n'a pas ce qu'il veut. Il ne se laisse pas démonter par la pression. C'est quelqu'un qui est vraiment stoïque et qui gère le film de A à Z. J'aimais bien le fait qu'il n'y ait pas beaucoup de répétitions, qu'il soit pressé de tourner avec l'envie de prendre ce qu'il y a à prendre même dans une scène pas encore aboutie. En fait, c'est comme s'il filmait les répétitions.

    Si vous ne deviez garder qu'une image, qu'un moment, de toute l'aventure de Jacquou le Croquant?

    Ce qui me vient instantanément à l'esprit, c'est plus qu'une image, ce sont les deux semaines de tournage pendant lesquelles on a fait la scène de la danse... C'était éprouvant mais c'est une scène-clé du film qui devrait marquer. Une scène charnière où on va comprendre les rapports des personnages les uns avec les autres et j'aimais beaucoup l'idée qu'on fasse passer ça à travers la danse. Ça me fait penser à un de mes films préférés, Les Portes du paradis, où il y a des scènes de danse magnifiques. L'autre image que je garderai, c'est celle de la vie d'équipe. Il faut dire que de tourner à Bucarest, ville plutôt glauque et plombante, nous a soudés. On était très près les uns des autres. On avait même des rapports très fusionnels. C'était aussi une belle expérience humaine.

     

     

     

     
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    Gaspard Ulliel

    "L'image systématique de beau gosse m'ennuie parfois"

    Par Anne-Laure Quilleriet (L'Express), publié le 24/09/2010 à 07:00

    L'acteur sera le 10 novembre à l'affiche de La Princesse de Montpensier, de Bertrand Tavernier. En attendant, il livre son attachement pour le cinéma, la mode et la photographie.

     

     

    Gaspard Ulliel: "L'image systématique de beau gosse m'ennuie parfois"

     

    Gaspard Ulliel au 63e Festival de Cannes pour "La Princesse de Montpensier" de Bertrand Tavernier.

    REUTERS/Vincent Kessler

     

    La première fois qu'on a repéré Gaspard Ulliel au cinéma, c'était en adolescent écorché dans le film de Michel Blanc, Embrassez qui vous voudrez. Cet automne, le comédien de bientôt 26 ans déchaîne la passion de Mélanie Thierry dans La Princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier, l'une des sorties les plus attendues. Un drame des sentiments au coeur d'une France déchirée par les guerres de religions, qui lui a valu de fouler pour la seconde fois, en compétition officielle, les marches du festival de Cannes, sept ans après Les Egarés, d'André Téchiné. César du meilleur espoir masculin en 2004 pour son personnage de Manech dans Un long dimanche de fiançailles, de Jean-Pierre Jeunet, il a depuis jonglé d'un registre à l'autre, aussi à l'aise en paysan révolté dans Jacquou le Croquant qu'en Hannibal Lecter.

     

    Adolescent, comment avez-vous débuté dans le cinéma?

    Une amie de ma mère ouvrait une agence et elle cherchait des jeunes comédiens. J'y suis allé par hasard. J'ai décroché des petits rôles dans des téléfilms dont le tournage me prenait une semaine ou dix jours pendant les vacances scolaires, car mes parents ne voulaient pas que je manque l'école. J'ai aimé l'ambiance sur les plateaux, cet esprit de famille et d'aventure autour d'une même finalité. Le premier déclic a été le téléfilm Julien l'apprenti, en 2000, lorsque j'ai vraiment saisi ce qu'était le travail d'interprétation. Après mon bac ES, j'ai suivi une fac de cinéma à Saint-Denis, en pensant plutôt m'orienter vers la réalisation. Je l'ai interrompue avec la sortie des Egarés, d'André Téchiné, j'ai alors décidé de me consacrer au métier d'acteur. Si j'avais eu à choisir une autre voie, mon goût pour le dessin m'aurait sans doute orienté vers l'architecture et l'urbanisme, qui façonnent le regard des gens et participent à créer le futur.

     

    Dans La Princesse de Montpensier, vous interprétez le duc de Guise. Qu'est-ce qui caractérise le personnage?

    A la première lecture, je l'ai trouvé limpide : sa complexité m'est apparue au fur et à mesure. Il est direct, franc et droit, mais ce qui le définit le mieux, c'est la rage qu'il emploie à se rapprocher du trône. Les Guise sont nés avec la place marquée et une autorité naturelle. Je le compare à un lion dans la jungle, qui s'affranchit du pouvoir et des lois. Il existe beaucoup par ses mouvements et sa présence physique, d'où son importance dans le cadre : on voit souvent un bout d'épaule, sa nuque, ses cheveux. Sa relation avec Marie de Montpensier est forcément inscrite dans sa quête du pouvoir, mais la passion existe d'une façon fougueuse en lui.

    Justement, si l'intrigue se déroule en 1562, l'approche des sentiments est étonnamment moderne.

    La modernité vient déjà de la pléiade de jeunes acteurs qu'a réunie Bertrand Tavernier. Dans les films d'époque, on a souvent tendance à mettre des personnages assez mûrs pour interpréter des gens qui accédaient à des responsabilités très jeunes. En réalité, les protagonistes de cette histoire avaient à peine 20 ans. La nouvelle de Madame de Lafayette peut sembler datée et assez froide dans l'écriture pour un lecteur contemporain, mais Bertrand et Jean Cosmos ont fait un très beau travail de dialoguistes. Les textes sont crédibles par rapport à la période, tout en étant suffisamment fluides pour éviter de surjouer. Moi qui ai eu souvent des rôles peu bavards, j'ai pris plaisir à jouer avec ces mots. Même les scènes de combats, préparées avec un régleur de cascades qui a l'habitude des films d'action, s'éloignent de la tradition des films de cape et d'épée et donnent l'impression d'une chorégraphie.

    Dans un tout autre registre, on vous retrouve cette rentrée dans le film publicitaire du parfum Bleu de Chanel, réalisé par Martin Scorsese. Comment avez-vous vécu cette expérience?

    J'ai travaillé avec lui pendant cinq jours à New York. Il a pris part au projet à 100 %, en envoyant des références visuelles et un synopsis très détaillé : des photos des Stones jeunes ou de Bob Dylan, des images de nuit extraites de ses films avec un grain un peu bleuté... La marque des grands, c'est cette précision. Il tourne peu de prises, il parle très vite, avec 40 000 idées à la seconde... C'est un vrai chef d'orchestre, que tout le monde suit à la note près. Il y avait une énergie incroyable sur le plateau, c'était très vivant.

    Comment s'est passé votre premier entretien?

    Je suis arrivé plusieurs jours avant le tournage et son emploi du temps était tellement chargé qu'il a fallu décaler le rendez-vous trois ou quatre fois. Je l'ai rencontré dans son bureau, un soir, et c'était extraordinaire de voir tous ses films entassés sur les étagères ! Il m'a même montré Shutter Island en avant-première dans sa salle de projection. Il y a une vraie douceur dans son regard et sa façon de s'exprimer.

     

    Quel est votre film favori de Scorsese?

    Taxi Driver reste un souvenir fort. C'est le premier film de lui que j'ai vu, en cassette VHS, dans un hôtel à New York, lors de l'un des premiers voyages que je faisais seul. Récemment, j'ai découvert After Hours, un de ses seuls longs-métrages de commande mais qui correspond à son cinéma avec toute la paranoïa du personnage principal.

     

    Et votre personnage préféré?

    Les interprétations de Robert de Niro m'a évidemment bluffé, mais aussi celles de Leonardo DiCaprio, qui a apporté quelque chose de nouveau dans le cinéma de Scorsese. J'avais un peu de mal avec son image de minet du début, à l'époque de La Plage et du Titanic. Il a su évoluer par la rigueur de ses choix et un jeu subtil.

    On vous a vous aussi catalogué dans la catégorie des belles gueules du cinéma...

    L'image systématique de jeune premier et de beau gosse m'ennuie parfois, mais j'ai le sentiment de m'en émanciper par le choix de rôles non stéréotypés et d'une certaine profondeur. Je suis conscient que cette impression est accentuée par ma relation avec le monde de la mode.

     

    Vos parents travaillent d'ailleurs dans ce secteur?

    Mon père est designer dans le sportswear, ma mère est styliste free-lance sur des défilés ou des émissions de télé. Ils m'ont apporté une créativité et une curiosité artistiques. Enfant, je dessinais et je peignais avec mon père. L'ouverture d'esprit de mes parents fait qu'ils n'ont jamais été effrayés par mon envie de m'orienter vers le cinéma.

     

    Quel est votre rapport au vêtement?

    Je peux être ému par une belle silhouette, mais je ne suis pas les tendances de façon assidue. Quand j'ai commencé, mon physique fluet et androgyne était en phase avec la mode d'Hedi Slimane pour Dior. Il m'a habillé dès ma première nomination aux Césars. Avec le temps, mon corps et mon image ont changé et j'ai aujourd'hui envie d'une certaine décontraction. Je suis assez ami avec le créateur new-yorkais Adam Kimmel. Pour les costumes, j'aime beaucoup ce que fait Lanvin. Dans un film, le vêtement aide à exprimer bien des choses, sur l'époque et les caractères. Pour La Princesse de Montpensier, on a joué sur les codes couleurs. Mon personnage était vêtu dans les noirs et gris, le prince de Montpensier [Grégoire Leprince-Ringuet] dans les verts et le duc d'Anjou [Raphaël Personnaz] dans les rouges. Même la couleur des chevaux était étudiée...

     

    En plus des réalisateurs, beaucoup de photographes vous sollicitent. C'est une discipline qui vous intéresse?

    La photo me touche beaucoup. J'ai commencé à en faire vers 14-15 ans, avec un vieux Reflex de mon père, entraîné par mon meilleur ami. C'est un hobby que j'ai pratiqué longtemps. Je faisais beaucoup de portraits des personnes qui venaient chez moi et sur les tournages. Ça agaçait presque Jean-Pierre Jeunet que j'en prenne autant sur Un long dimanche de fiançailles, mais c'était incroyable de se retrouver à jouer dans des tranchées. Quand j'apportais mes clichés à développer le week-end, ils hallucinaient de voir des scènes de guerre avec des poilus et des cadavres... Le numérique m'a un peu freiné, j'aimais les tirages et les odeurs de labo. J'en fais moins aujourd'hui, mais je prends un certain plaisir sur les séances de mode, parce que je comprends mieux la lumière, les cadrages et l'intention d'un photographe. Je suis un inconditionnel de Robert Frank et j'aime aussi Saul Leiter, ses visions presque abstraites avec des choses du quotidien dans le livre Early Color, ou Immediate Family de Sally Mann et les photos parfois dérangeantes de ses enfants.

     

    Aujourd'hui, quel type de cinéma vous tente?

    Ça me plaît de surprendre. En France, le cinéma fonctionne un peu par famille et c'est assez difficile de passer de l'une à l'autre. J'ai toujours eu l'envie de voyager entre les univers et de m'orienter vers des rôles dans lesquels on ne m'attend pas. Cela demande aux metteurs en scène de prendre des risques. Je me mets, par exemple, à m'intéresser à la comédie, qui est le genre que j'avais le plus de mal à aborder, même en tant que spectateur.

    Vos projets?

    J'ai besoin d'une respiration entre chaque film, pour vivre tout simplement, et me nourrir de ce vécu. J'essaie de voyager dans des pays différents. Mon métier m'offre aussi cette chance : la durée des séjours permet de s'attacher aux gens et à la culture, comme pour Un barrage contre le Pacifique de Rithy Panh, où je suis resté trois mois au Cambodge. Après un petit rôle dans Fais-moi plaisir, d'Emmanuel Mouret, je vais tourner un deuxième long-métrage avec Eric Forestier, avec qui j'avais fait La Troisième Partie du monde. Le film s'appellera Je tuerais la princesse.

     

     

     

     

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    GASPARD ULLIEL ( Yves Saint laurent - film )

     

     

     

    Selon Screendaily, Gaspard Ulliel incarnera Yves Saint Laurent dans un biopic, pour le moment sans titre, qui se focalisera sur la période 1965-1976 du styliste français. Des années qui marquèrent, pour beaucoup, le pic de sa carrière.

    "Un important casting a été organisé après le Festival de Cannes et Gaspard Ulliel a remporté le rôle", a expliqué Nicolas Brigaud-Robert l'un des patrons de Films Distribution qui produira ce film. On ne sait pas encore qui rejoindra le comédien.

    Le scénario sera l'œuvre de Thomas Bidegain (qui a co-écrit Un prophète et De rouille et d'os avec Jacques Audiard) et Bertrand Bonello. Ce dernier, à qui l'on doit L'Apollonide, sera en outre derrière la caméra. Le tournage de ce long métrage devrait débuter au printemps prochain.

    Ce ne sera pas la première fois que Films Distribution produira un film en rapport avec la mode : dernièrement, ils ont produit Coco avant Chanel (avec Audrey Tautou) mais aussi les documentaires Lagerfeld Confidential et Yves Saint Laurent, L'amour fou. À noter qu'un biopic concurrent centré sur la relation entre Yves Saint Laurent et Pierre Bergé (et approuvé par ce dernier... contrairement au film de Bonello) et réalisé par Jalil Lespert est toujours en cours de développement.

    Gaspard Ulliel, 28 ans, a récemment joué dans La princesse de Montpensier et L'art d'aimer. Il joue actuellement Que faire de mister Sloane ? sur la scène du théâtre de la Comédie Des Champs-Élysées au côté de Charlotte de Turckheim. L'acteur français est aussi l'égérie du parfum "Bleu de Chanel" dont la publicité a été mise en scène par Martin Scorsese.

     

     

     

    sources DR

     

     

     

     

     

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