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    La belle gueule du cinéma français revient où on ne l’attendait pas : sur les planches !

      

    Il est aux côtés de Charlotte de Turckheim dans « Que faire de Mr Sloane ?"

     

     

     

     

    Même au saut du lit, incarne la perfection au masculin.

    Fines lunettes rondes, blouson viril, pull slim impeccable. On comprend tout de suite pourquoi le metteur en scène Michel Fau a fait de lui le dangereux séducteur auquel une famille anglaise va succomber dans « Que faire de Mr Sloane? », une pièce foldingue de 1964 signée Joe Orton. Parmi ses victimes, ! Un face-à-face détonant pour les premiers pas sur scène du jeune de 28 ans, révélé par « les Egarés » de Téchiné et consacré à Hollywood par

    « Hannibal Lecter ».

     



    C’est quoi, cette drôle de pièce?


    GASPARD ULLIEL. On accroche ou pas, mais on a rarement vu ça. C’est une femme qui vit dans un pavillon construit au milieu d’une décharge. Un jeune garçon vient pour louer une chambre. Il va séduire cette femme et son frère, et être le révélateur des folies de la famille. Il y a les codes du boulevard, mais c’est un humour très anglais, très noir. Avec un côté sulfureux, lubrique.

     



    Vous voir lubrique avec Charlotte de Turckheim, ça surprend…
    C’est vrai, mais ça éveille la curiosité. Charlotte est quelqu’un de très généreux, ça se passe super bien.

    Dans la vie, vous troublez les gens aussi?
    Oui, ça m’arrive de sentir ça. Mais contrairement au personnage, je n’en joue pas. Au contraire, ça me dérangerait presque.

     

     

     



    Ce sont vos premiers pas au théâtre, vous êtes dans quel état?

    Je ne suis pas de nature très angoissée. Mais… j’ai le dos bloqué depuis une semaine!

    Michel Fau vous a-t-il dit pourquoi il vous avait choisi?

    La première fois qu’on s’est vu, il m’a parlé d’« Hannibal Lecter ». Ça lui avait plu parce qu’il trouvait que je n’avais pas peur de forcer le trait, ce qui est rare chez les acteurs français. Le fait que Michel Fau ait déjà travaillé avec des actrices qui venaient du cinéma, Audrey Tautou et Julie Depardieu, m’a rassuré.

     

     



     

     

    Au cinéma, vous avez joué des rôles très différents, on dirait que vous vous cherchez…
    J’ai eu une phase dans ma vie où je me cherchais, donc ça se reflétait dans mes choix. J’ai incarné pas mal de personnages pas encore affirmés, en devenir.

    Vous avez commencé très jeune, aujourd’hui vous vous sentez plus mûr que votre âge?

    Quand je vois des acteurs propulsés d’un coup là-dedans, je me dis que j’ai eu de la chance de commencer si jeune. Ça m’a permis de faire mes armes, et de garder la tête froide. Mon premier rôle, j’avais 11 ans (NDLR : dans la série « Une femme en blanc »). J’ai grandi sur les plateaux. Parfois, j’ai l’impression d’être déjà un vieil acteur!

     

    On vous voit beaucoup dans des photos et des pubs de mode. Vous êtes également mannequin?
    Non, surtout pas ! Je l’ai fait pour des marques prestigieuses, qui avaient une démarche artistique : pour Chanel, les photos étaient de Mondino, et le clip de Scorsese.

    Ça ne risque pas de vous desservir?

    Bien sûr, être placardé partout dans Paris, ça risque de figer votre image aux yeux de certains réalisateurs. Mais je ne regrette pas : j’ai tourné avec Martin Scorsese!

    « Que faire de Mr Sloane? », du mardi au samedi à 20h30, le dimanche à 16 heures, à la Comédie des Champs- Elysées, Paris VIIIe. De 20 € à 50 €. Tél. 01.53.23.99.19.

    Le Parisien

     

    J’adore me lever avant l’aube

    10.00 J’adore me lever avant l’aube mais, quand je ne tourne pas, je suis rarement debout avant 10 heures. Echapper au train-train fait partie de ce qui m’a très tôt attiré dans le métier d’acteur. Depuis quelques mois, je me réveille dans mon nouvel appartement situé dans le 2e arrondissement, que j’ai conçu et retapé avec l’aide de mon père. J’ai passé un an à y faire des travaux. C’était très excitant, harassant aussi, mais je suis infi niment heureux du résultat.
     

    13.00 Je mange très rarement chez moi… Quand je suis en couple, je le fais plus volontiers mais je trouve ça triste de cuisiner tout seul, alors que je n’ai aucun problème à aller au restaurant en solo. En général, je reste dans mon quartier ; je vais chez Joe Allen, ma cantine depuis que je suis petit, ou au Père et Fils, mon café du coin. J’emporte un livre ou un scénario, mais je finis toujours par regarder les gens. Ces deux dernières années, j’ai assez peu travaillé, je recevais moins de projets… Je crois que c’est un passage obligé quand on a commencé à jouer très jeune. Même si ça n’a pas été évident, je suis content d’être passé par là. Cela m’a permis de me recentrer, de voir plus clairement où je voulais aller. Et puis j’ai beaucoup voyagé, grâce à Chanel notamment. Dès que j’ai l’occasion de partir, je fais ma valise. A part ça, je ne connais pas grand-chose à la mode, je ne vais à aucun défi lé et je ne sais rien des tendances de la saison !

     

     

    Je lis tous les scénarios que je reçois

     

    15.00 Je suis plus alerte l’après-midi, alors je cale au maximum mes rendez-vous après le déjeuner. Ce sont principalement des interviews ou des rencontres avec des réalisateurs. Je lis tous les scénarios que je reçois et je réponds le plus rapidement possible. Je me mets à la place de celui qui a passé un an de sa vie à écrire un script, c’est terrible de ne pas recevoir de réponse.
     

     

    18.00 Le théâtre, c’est tout nouveau pour moi. Avant de commencer, je me suis renseigné auprès de collègues sur le rythme de vie, et je m’aperçois qu’il n’y a pas de règle : certains acteurs aiment arriver très tôt pour s’imprégner du lieu, prendre le temps de se préparer, d’autres se pointent une demi-heure avant le lever de rideau, peut-être pour tenter de vaincre le trac. Moi qui n’aime pas être seul, je ne traîne pas dans ma loge pendant des heures.

     

     

    Je rentre chez moi à scooter

     

    23.00 Sortie de scène. Pas envie de rentrer directement chez moi. J’ai toujours aimé la nuit. A Paris, je dîne souvent au restaurant Chez Georges, à côté de la place des Victoires ; ils ont une viande excellente et de très bons vins. Et ensuite, c’est malheureusement classique : Le Montana ou Le Baron… Je bois des coups, mais j’ai un fort instinct de survie qui m’empêche de me retrouver ivre mort sur le trottoir à 2 heures du mat’.

     

     


    02.00 Je rentre chez moi à scooter. J’ai le même depuis plus de dix ans. Et aussi deux motos et une voiture… J’ai beaucoup de véhicules, en fait ! En général, je regarde un film ou je joue un peu de piano, et je m’endors quand je suis fatigué. Le grand luxe de ce métier…

     

     

     

     

     

     

     

     

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      Gaspard Ulliel © Radio France

     

     

    Du sexe, de la provocation, du cynisme, le cocktail pour une bonne pièce de théâtre ?

    Le comédien se frotte pour la première fois au théâtre dans une pièce déjantée.

    C'est en tout cas l'option choisie par Gaspard Ulliel pour sa première expérience sur les planches. " Que faire de Mister Sloane ? " est une pièce anglaise jusqu'à la moelle, originale avant tout.

    " Que faire de Mister Sloane ? ", jusqu'au 31 décembre à la Comédie des Champs Elysées.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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